Vous connaissez probablement les principes de base des régimes enregistrés d’épargne-retraite (REER), notamment la façon dont ils peuvent vous aider à payer moins d’impôt maintenant et à assurer votre avenir. Toutefois, pour savoir si un REER est le bon moyen de placer votre épargne-retraite durement gagnée, il faut approfondir le sujet un peu plus. Voici quelques facteurs importants à prendre en compte avant d’ouvrir un REER.
Date limite pour cotiser à un REER
La date limite pour cotiser à un REER est fixée à 60 jours après le 31 décembre de chaque année d’imposition. Le dernier jour où vous pouvez verser une cotisation à un REER pour réduire votre facture d’impôt de l’année précédente est le 1er mars (ou le 29 février lors d’une année bissextile).
Si vous êtes comme beaucoup d’épargnants, la stratégie la plus avantageuse consiste à « maximiser » votre plafond de cotisation autorisé avant la date limite de cotisation à un REER. Ainsi, lorsque vous convertissez votre REER en revenu de retraite – ce qui est obligatoire l’année de votre 71e anniversaire de naissance – vous pourrez toucher ce revenu à un taux d’imposition plus bas, lorsque vos années actives les mieux rémunérées sont passées.
Plafond de cotisation à un REER
Pour l’année fiscale 2024, les Canadiens peuvent épargner 18 % de leur revenu dans un REER, jusqu’à concurrence de 31 560 $. Toutefois, vous êtes peut-être admissible à économiser encore plus! Voici pourquoi.
Chaque personne a un plafond annuel de cotisation à un REER différent, car les droits de cotisation à un REER non utilisés sont reportés d’année en année. Par conséquent, votre plafond REER est rajusté chaque année, en fonction de l’évolution du revenu et de l’accumulation des droits inutilisés. Cela vous permet de maximiser l’épargne et les allègements fiscaux tout au long de vos années de rémunération. Pour connaître votre plafond de cotisation à un REER pour l’année courante, consultez votre dernier avis de cotisation émis par l’Agence du revenu du Canada (ARC).
Fondamentalement, les placements dans un REER sont intéressants pour ceux qui souhaitent réduire leur facture fiscale annuelle, tout en laissant leur argent fructifier à long terme. Toutefois, si vous êtes dans une fourchette d’imposition basse, notamment parce que vous êtes en début de carrière ou que vous travaillez à temps partiel, un CELI peut vous procurer des avantages fiscaux plus immédiats.
Comment trouver les fonds nécessaires quand vient le temps de cotiser à un REER?
Il y a plusieurs stratégies pour épargner dans un REER. Certaines personnes économisent tout au long de l’année (ou économisent le remboursement d’impôt de l’année précédente) et versent cette somme en une seule cotisation. Il est beaucoup plus courant de cotiser en versements mensuels réguliers; non seulement cette pratique s’intègre plus facilement dans votre budget, mais elle peut aussi faire croître plus rapidement vos placements, car chaque petite somme a plus de temps pour croître.
Règles de retrait des fonds d’un REER
Le 31 décembre de l’année de votre 71e anniversaire de naissance est le dernier jour où vous pouvez verser une cotisation dans un REER. À ce stade, selon les règles de retrait des fonds d’un REER à l’âge de 71 ans, vous êtes tenu de choisir l’une des options suivantes :
- Retirer tous les fonds en un seul montant : Vous voulez avoir tout votre argent tout de suite, pour pouvoir acheter une voiture, prendre des vacances de rêve et dépenser votre argent comme bon vous semble pendant votre retraite? Soyez extrêmement prudent. Dans la plupart des cas, cette option donne lieu à la facture fiscale la plus élevée. Comme la totalité du retrait du REER sera comptabilisée dans votre revenu imposable pour cette seule année, vous pourriez perdre une grande partie de votre épargne.
- Utiliser les fonds pour acheter une rente : Si vous craignez d’épuiser vos fonds avant votre décès, une rente peut vous rassurer. Elle utilise votre épargne REER pour vous procurer un revenu garanti pour le reste de votre vie. Vous ne payez pas d’impôt lorsque vous utilisez les fonds de votre REER pour acheter une rente, mais les versements réguliers de la rente que vous recevez sont imposables comme revenu.
- Transférer les fonds dans un FERR : Un fonds enregistré de revenu de retraite (FERR) fonctionne à peu près comme un REER. Il peut contenir des fonds distincts et des fonds communs de placement, ainsi que d’autres genres de placements. Comme pour les REER, vous ne payez pas d’impôt sur la croissance de vos placements. Bien que votre argent puisse continuer à fructifier, vous devez retirer un montant minimum chaque année, qui est considéré comme un revenu imposable.
En fait, vous pouvez convertir un REER en rente ou en FERR et commencer à retirer des fonds à tout âge avant 71 ans. Autrement, si vous retirez les sommes d’un REER avant de le convertir en FERR ou en rente, vos fonds seront assujettis à l’impôt à votre taux d’imposition actuel; vous perdrez également les droits de cotisation à votre REER correspondants.
Les seules exceptions à cette règle sont les cas où vous utilisez les fonds pour acheter ou construire votre première maison ou pour poursuivre vos études. Dans ces circonstances, il est également utile de savoir qu’en retirant 10 000 $ d’un REER de 100 000 $ rapportant 6 %, vous pourriez perdre 56 000 $ sur 20 ans, soit à peu près le temps dont vous disposerez pour rembourser cet argent.
Puisque nous parlons de FERR, voici un guide approximatif pour effectuer des retraits de votre FERR.
Retrait de votre FERR
À partir de l’année suivant l’établissement de votre FERR, l’État exige que vous retiriez chaque année un montant minimum de votre épargne. À 65 ans, ce montant est de 4 % de la valeur du compte. Ces taux augmentent légèrement chaque année, pour atteindre 20 % pour les personnes de 95 ans et plus. Ainsi, si votre FERR a une valeur de 500 000 $ à l’âge de 71 ans, avec un retrait minimum de 5,28 %, vous devez retirer 26 400 $ cette année-là.
Il n’y a pas de montant maximal de retrait d’un FERR. Toutefois, n’oubliez pas que plus vous retirez de fonds dans une année, plus vous payez d’impôts cette année-là.
Pour être clair, les REER offrent une épargne à imposition différée (et non pas libre d’impôt), ce qui signifie que vous ne payez pas d’impôt sur les fonds jusqu’à ce qu’ils soient retirés à la retraite. Par conséquent, vous paierez de l’impôt sur le montant que vous retirez de votre FERR chaque année, mais vous vous situerez probablement dans une fourchette d’imposition inférieure à ce moment-là.
Cotisations à un REER de conjoint
Un REER de conjoint permet à l’un des conjoints d’utiliser ses droits de cotisation personnels à un REER et la déduction fiscale correspondante, tout en effectuant des placements au nom de son conjoint.
Cela permet aux couples ayant une grande disparité de revenus d’alléger la charge fiscale du revenu le plus élevé, ce qu’on appelle le « fractionnement du revenu ». La personne à revenu élevé bénéficiera de l’allègement fiscal immédiat que procure la cotisation à un REER. Lorsque les fonds sont retirés à la retraite, ils sont imposés dans les mains de la personne à faible revenu (le conjoint), ce qui entraîne une réduction globale du montant de l’impôt payé. Gardez à l’esprit que le montant que vous cotisez collectivement à votre propre REER et au REER de votre conjoint doit respecter votre plafond de cotisation individuel à un REER.
Lorsque vous décidez de cotiser ou non à un REER de conjoint, il est important de tenir compte de ce que sera le revenu de votre partenaire à la retraite. Si vous croyez que vous accumulerez plus d’actifs de retraite que votre partenaire (p. ex. vous croyez que vous aurez une pension plus importante), cotiser à un REER de conjoint peut réduire la facture fiscale totale de votre famille.
Règles de retrait d’un REER de conjoint
Tout comme pour les REER, les règles de retrait d’un REER de conjoint prévoient des pénalités fiscales en cas d’accès anticipé aux fonds. En effet, tout retrait effectué dans les trois ans suivant une contribution du conjoint sera pris en compte dans le revenu imposable du cotisant.
À la retraite, vous pouvez tirer profit des FERR de conjoint (par suite de la conversion des REER de conjoint), ce qui réduira l’impôt global que vous payez comme couple. Voici un exemple de la façon dont un couple qui retire un total combiné de 12 000 $ (1 000 $/mois) par an de ses FERR peut réduire sa facture fiscale.
Mise en situation 1 | Fourchette d’imposition | Impôt payé |
---|---|---|
Un contribuable à revenu élevé retire la totalité des 12 000 $ de son FERR | 40 % | 4 800 $ |
Mise en situation 2 | Fourchette d’imposition | Impôt payé |
Un contribuable à revenu élevé retire 6 000 $ de son FERR | 40 % | 2 400 $ |
Un contribuable à un revenu inférieur retire 6 000 $ de son FERR | 20 % | 1 200 $ |
Économies d’impôts | 1 200 $ |
Le « fractionnement du revenu » reste également une option, avec les FERR de conjoint. Vous pouvez transférer une partie des retraits de votre revenu de retraite à votre conjoint. De même, vous pouvez transférer à votre conjoint jusqu’à la moitié de votre pension provenant de sources comme les REER, les FERR et les rentes (mais pas du Régime de pensions du Canada ni de la Sécurité de la vieillesse).
Dans les situations où il y a une différence d’âge entre vous et votre conjoint, il suffit de calculer votre montant de retrait minimum, en fonction de l’âge du conjoint le plus jeune. Cela laisse plus d’argent à faire fructifier à l’abri de l’impôt dans vos comptes. Ce qui, en fin de compte, peut vous aider à faire durer vos fonds plus longtemps.
Maintenant que vous avez une meilleure compréhension, pensez-vous qu’un REER est la bonne solution pour vous?
Montrez-moi pourquoi je devrais ouvrir un FERR auprès de Co-operators
Je voudrais d’abord comparer avec les CELI
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